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La Revanche - Episode 1

lundi 6 février 2017, par Sylvie Pichon

[AVERTISSEMENT : Bien qu’inspirés de la réalité, les personnages comme les événements de cette histoire sont totalement fictifs.
Cependant certains contenus seront susceptibles d’impressionner les lecteurs les plus sensibles...]

Le jour de la rentrée au collège Paul Langevin, un vent d’excitation inquiète soufflait parmi les élèves de 4e 2 en entendant appeler dans la cour le nom de leur professeur principal, M. Darmont.
-  « Mais c’est qui, ce monsieur Darmont ? S’inquiéta Marion.
-  Je ne sais pas, jamais entendu parler, répondit Carèle, mais ce doit être lui, là, on ne l’a jamais vu.
-  Il est mignon mais il a l’air bizarre, reprit Anaïs. Je crois avoir entendu dire que c’est un prof de maths.
-  Oh non ! Pas un prof de maths !… » lui répondirent en cœur tous les élèves à proximité.

L’appel terminé, la classe monta en papotant vers la salle 106 derrière le professeur, chacun donnant son opinion sur l’apparence de l’enseignant.
De l’avis général, M. Darmont semblait plutôt jeune, entre 30 et 40 ans, et sympathique (Mathilda trouvait son sourire à fossettes « trop craquant ») ce qui était plutôt de bon augure pour un prof principal.
D’ailleurs, il laissa chacun s’installer à sa guise dans la salle…
-  « Bonjour à tous, je m’appelle Monsieur Darmont, se présenta-t-il en écrivant son nom sur le tableau blanc. J’ai 36 ans, mais c’est seulement ma deuxième année en tant qu’enseignant. Avant j’étais ingénieur… Je serai votre professeur principal, et j’aurai à cœur de faire en sorte que tout se passe bien dans cette classe et pour chacun d’entre vous. Afin de mieux vous connaître, je vous demande de remplir soigneusement cette fiche de renseignement. »
Puis il tendit une liasse de feuillets A5 à Madeline pour qu’elle les distribue à la classe.
-  « T’as vu ses yeux verts ? demanda Marion à Anaïs, toute rêveuse.
-  Tu crois qu’il a des abdos ? S’interrogea Léonie en se tournant vers sa voisine. Il a l’air super musclé ! »
Comme Marine se mettait à glousser, Monsieur Darmont se tourna vers elles, légèrement agacé :
-  « Silence, s’il vous plaît ! »
Les chuchotements cessèrent et toute la classe se concentra sur sa fiche pendant que le professeur allumait son ordinateur.

Soudain, un claquement sec et un cri de douleur scandalisée fit relever la tête de tous les élèves.
Thomas, rouge comme une cerise et visiblement interloqué ouvrit la bouche pour protester :
-  « Maaaais M’sieeeur ! Qu’est-ce que j’ai fait ?
-  Que se passe-t-il ? s’étonna M. Darmont.
-  Pourquoi vous m’avez lancé une craie sur la tête ?
-  Une craie ? Mais enfin, voyons ! Bien sûr que non ! Pourquoi j’aurais fait une chose pareille ? D’ailleurs il n’y a même pas de craie dans cette salle ! Qui a fait ça ? »
Tout en parlant, il scrutait l’ensemble de la classe d’un air méfiant.
Un grand silence stupéfait accueillit ses paroles, tandis qu’Alex-Mathis se levait pour ramasser la craie blanche et la tendre au professeur.
Monsieur Darmont jeta la craie dans la poubelle et commenta assez sèchement l’incident :
-  « Je ne veux pas punir quelqu’un dès le premier jour, mais vous n’avez pas intérêt à ce que cela se reproduise ! »

Lorsque la récréation sonna, deux heures plus tard, tous les élèves sortirent de la salle en s’interrogeant sur l’origine de la craie et l’identité du coupable.
Manifestement, personne ne savait rien.